Arthur Vichot toujours malade, les coureurs de l’équipe FDJ avaient pour mission de prendre l’échappée du jour. Ce n’est pas sur Liège-Bastogne-Liège qu’il est le plus simple de s’autoriser une petite ballade à l’avant… J’y pensais mais je savais que l’on pouvait tenter 2, 3 fois sa chance, et finalement devoir rester au chaud dans le peloton. Au final, j’étais dans l’échappée… et le peloton n’a pas eu chaud ! Grand froid pour un mois d’avril, de la neige par endroits, et parfois du soleil : une alternance de météo très perturbante, comme si le ciel jouait avec nous !
Et me voilà donc parti pour une drôle d’aventure. Mais je n’étais pas frigorifié, en fait, car j’avais des… patche chauffants à base de piment de cayenne qui m’ont sauvé la mise (efficacité redoutable même sous la douche !!) ! Les assistants et coaches étaient bien déployés sur le parcours pour distribuer des boissons énergétiques chaudes, qui réchauffent les mains, ou que l’on peut même mettre sous le maillot pour une sensation de chaleur localisée! La technique qui va bien. Sur l'ensemble de la journée la température moyenne fut seulement de 2 degrés ....
L’échappée avait d’abord lutté pour prendre le large .. 20kms avec 20" d'avance, puis a eu l’accord du peloton, pour atteindre jusqu’à 9 minutes d’avance. Ca s’est pas trop mal entendu, mais comme d’habitude, il y en avait pour sauter les relais un peu plus que les autres… Sur une telle course, ça peut se comprendre, mais bon, ne pas être homogène nous pénalisait. La poursuite des équipes des favoris allait crescendo, jusqu’à ce que l’on ne soit plus dangereux. Il y a eu des attaques dans le groupe à plusieurs reprises et dans la Côte du Maquisard, j’ai été un peu décroché. Je ne bascule pas très loin au sommet, je me retrouve avec Paolo Tiralongo, mais il m’attaque plutôt que de collaborer. Il me met hors-jeu mais ne fait pas mieux. Mais les autres non plus, de toute façon. Tout ce beau monde sera alors vite repris.
Ma journée à l’avant de Liège-Bastogne-Liège est alors terminée. Place à une course : celle où je suis à l’arrière, avec la fatigue. Je suis à la limite de la fringale, j’ai du mal à mettre la main à la poche pour m’alimenter. J’ai du m’arrêter. J’avais anticipé en mangeant, en buvant beaucoup, mais dans de telles conditions… Du coup, je ne vois rien du final, que je ne pourrai pas vous raconter ! Je termine la course, à mon rythme, car prolonger l’effort me semblant bénéfique pour la suite. C’est-à-dire le Tour de Romandie dès mardi. Le livre des classiques est donc fermé. Il y a eu pour nous la remarquable victoire sur Milan-Sanremo avec Arnaud Démare, et ensuite, ça a été une succession d’échecs, sur les Flandriennes puis les Ardennaises. Il va falloir se remettre en cause et trouver des solutions.
Commentaires
Bon courage pour la Romandie
un vrai guerrier dans 1 course d homme
Bon courage pour le Tour de Romandie avec Thibaut Pinot.
Concernant les classiques il y a aussi la belle place d'Arnaud Démarre sur Gand Wevelgem de positive je pense. Mais c'est peut-être le problème de ne courir qu'avec un seul leader désigné, quand celui-ci chute ou n'est pas bien, il n'y a pas vraiment d'autre carte à jouer derrière.