Bref, je ne me suis pas soucié de ces recommandations : au bout de quinze kilomètres, me voilà échappé au sein d’un trio. C'est la première course qui applique la nouvelle réglementation sans oreillettes et le peloton a du mal à s'organiser. Avec six minutes d'avance à 45 kilomètres de l'arrivée, la messe est dite car le final permet de limiter la perte de temps, hormis dans le col de la Gineste. Cette montée, justement, je me suis dit qui si je l'abordais avec mon dernier collègue d'échappée, cela serait peut être difficile de le lâcher. J'ai donc joué l'effet de surprise en attaquant Sylvain Georges, puisque c’est de lui qu’il s’agissait, cinq kilomètres avant l’ascension. Il a bien lutté, restant pointé à moins de quinze secondes jusqu'au début de la bosse, mais par la suite, j'ai pu prendre un peu plus de marge afin de savourer sur l'avenue du Prado menant au Stade Vélodrome.
Pour l'anecdote, c'était Frédéric Guesdon qui était au volant de la voiture de directeur sportif, car il effectuait son stage pour l'obtention de son brevet d'état. Je lui ai offert un beau cadeau.