Tour de France 2013

Vu le dessin de ce Tour de France, on s'attendait à beaucoup de sprints et, sur le reste des étapes, des succès de grimpeurs. Pas beaucoup de place pour les baroudeurs mais je venais surtout pour aider Thibaut Pinot et Nacer Bouhanni.

Et ils ont été contraints à l'abandon : c'est le sport… La course de l'équipe FDJ.fr a alors pris une autre orientation et comme j'avais surtout été équipier durant la saison, il a fallu retrouver les réflexes des échappées. Je prends la fuite sur l'étape du Ventoux mais le peloton ne nous laisse pas beaucoup d'avance. Dommage, car j'étais avec Pierrick Fédrigo, mais on ne peut pas refaire l'Histoire. En troisième semaine, nos escaladeurs ont fait une course offensive qui a montré que le groupe avait su se remobiliser, mais le bilan général ne correspondait tout de même pas aux attentes. 

Le staff avait décidé de focaliser l'équipe sur un leader, Thibaut, et ça n'a pas marché. La stratégie sera sans doute reconduite car il a les moyens d'assumer ce statut à l'avenir. Il fallait sûrement en passer par là pour grandir : c'est avec cette philosophie que l'équipe prend les choses. Ces trois semaines auront tout de même été intenses avec tout le débat qui a entouré la défaillance de Thibaut. On me demandait de répondre à sa place, ce qui n'était pas mon rôle. Beaucoup de sollicitations dans l'ensemble qui m'ont fait bouffer un peu de jus mais ce n'est pas une excuse. Je retiens surtout, à titre personnel, ma huitième place sur le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel. A vrai dire, c'était l'étape qui me convenait le mieux. J'ai fini pas très loin du top 5 : une satisfaction car cet exercice me tient vraiment à coeur. Année après année, je me rapproche des meilleurs.

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