Le final du parcours est très difficile avec deux cols assez durs, et un finish en long faux plat. Au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’arrivée, le groupe perd des unités, jusqu'à ce qu'on se retrouve finalement à trois au sommet du dernier col. Forcément, sur un tracé de 200 bornes, les jambes commencent à être plus que lourdes. Les cadors se font la peau à l’arrière et reviennent fort.
Aux trois kilomètres, je tente un coup de bluff en prenant l’initiative d’attaquer. Mollement car je n’ai plus trop de vivacité après tant d’efforts, mais j’arrive à m’isoler avec Tanel Kangert, l’autre « survivant » étant pris de crampes. L’Estonien lance l’explication finale à 800 mètres de la ligne et j’arrive à revenir sur lui aux 400 mètres. Et je commets une grosse erreur en voulant le contrer. Je me ravise mais trop tard : j’étais passé devant. Je lance le sprint aux 200 mètres mais Kangert me dépasse. Je pense que j’avais les moyens de le battre mais j’ai vraiment mal manœuvré dans ce final. Sans doute un peu trop fatigué pour être complètement lucide.